BIAU Philippe
Surélévation

Une maison des années 1960 dans un quartier des faubourgs toulousains, en rdc, avec une toiture plate identique à toutes ses voisines de cet ancien lotissement. Peu de jardin, juste un patio d’entrée et un patio jardin à l’arrière de la maison. Pas de place donc pour s’étendre à l’horizontale, il ne reste plus que la verticale. La surélévation est réalisée à base de modules préfabriqués, pour des raisons évidentes de rapidité d’exécution en site occupé. Cette construction doit procurer un supplément d’âme à l’architecture de cette maison banalisée par la proximité de modèles identiques. Pour autant l’intention n’est pas de proposer autre chose que de la simplicité dans cet ensemble aux lignes, à leur époque, modernes mais depuis assagies. La surélévation exprime la verticalité dans cet ensemble horizontal. Elle y parvient d’une part en prenant appui au droit de la façade principale et d’autre part en utilisant une vêture ajourée à base de tasseaux bois rétifiés posés verticalement depuis le rezde- chaussée jusqu’à la coiffe de l’acrotère du projet. Un solarium est aménagé dans le prolongement de l’étage afin de créer une troisième sortie extérieure. Ici, la vêture changeant de pas, se transforme en garde-corps sans rompre l’homogénéité et la continuité des façades.